"Ici, c’est un village dans le village !"

On passe tous devant. Le matin pour certains, le soir pour d’autres. Parfois, on trouve des personnes assises juste devant, dans un transat ou sur une chaise en plastique. D’autres fois elles sont debout devant l’entrée. Mais quelle que soit l’heure à laquelle vous passez, une chose est certaine : il y a toujours quelqu’un à la conciergerie.

Sous la houlette d’Aline et Olga, qui travaillent à la capitainerie de la BSM, les bénévoles jouent les concierges, le temps d’une escale. « C’est comme dans les grands hôtels ! » affirme Renaud, qui est cet après-midi affecté au poste. Les hôtels, justement, il connaît, lui qui vient du monde de l’hôtellerie. Autrefois au service ou à la pâtisserie, il profite du passage de la course pour entamer une reconversion comme agent d’accueil. Du coup, il a signé pour les quinze jours. Pas moins.

Au fait, on fait quoi, exactement, à la  conciergerie ? Un peu de tout. « On reçoit et on livre des paquets aux entreprises qui sont sur la BSM, on répond aux demandes spécifiques de gens de la course. Par exemple, en ce moment on a une personne qui veut aller voir les plages du débarquement à Caen, et bien on l’aide à trouver un billet de train, comment aller à Caen, comment changer ses dollars à Lorient,… s’ils veulent savoir où trouver du caviar, on leur dit !  ».

Une femme qui cherche un vélo avec un siège enfant, un équipier qui souhaite envoyer son linge au pressing, un autre qui veut d’acheter des fleurs pour sa femme, l’équipe de Camper qui cherche des fournisseurs pour ses repas, trouver un cinéma ou un bon resto, voire faire la réservation pour ceux qui sont quelque peu fâchés avec le français,... on fait un peu de tout, à la conciergerie. On donne des infos, on fait le lien avec la ville, on aide équipages et équipes techniques à trouver ce qu’ils cherchent. Bref, on leur facilite la vie.

La phrase du jour, sur le panneau à l’entrée de la cantine, c’est eux. Parce que, tant qu’à faire, on essaie aussi d’animer ce lieu à part de la BSM. En créant des connexions, en montrant ce que font les autres, en donnant un peu de vie. Tout simplement. Renaud confirme : « C’est un mini village dans le village ! Ils sont dans leur bulle à travailler et ils voient pas ce qu’il se passe, alors on leur montre et on expose aussi des photos à l’extérieur de la conciergerie ». Une image des voiliers à quai, une autre d’un équipier qui fait ses exercices sur un tapis, une autre encore d’une cuisinière du team Camper,… Des photos avec un petit côté décalé, loin des clichés médiatisés. La vie à terre, loin de la folie des courses en mer.